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LA FIN DU SILENCE 

de ROLAND EDZARD | Long métrage | 2011 | France | 80 min | couleur

Scénario/Réalisation : Roland Edzard
Musique originale : Christine Ott, with Christine Ott Quartet
Direction de la photo : Frédéric Serve
Son : Xavier Griette
Décors : Olivier Meidinger
Montage : Thomas Marchand
Montage son : Edouard Morin, Arnaud Rolland
Mixage : Roman Dymny
Conseiller artistique : François Jenny

 

Distribution : Franck Falise, Maia Morgenstern, Thierry Frémont, Carlo Brandt, Marianne Basler, Alexis Michalik, Anna Mihalcea


Producteur : Philippe Avril
Production : Unlimited (France), en coproduction avec Les Films de l’Étranger, Galerie Heine, Dor Film, Poly Son Post-production, Swift Productions.
Soutiens : CNC, Région Alsace, Région Lorraine, Communauté urbaine de Strasbourg, Région Ile-de-France.

La géographie de La fin du silence est simple, limpide et expressive. La maison dans la vallée, la route, le point de vue qui la surplombe, le film se déroule dans un espace très circonscrit et parfaitement utilisé d’un point de vue dramatique aussi bien dans la stagnation (la maison où l’on attend, coincé) que dans le mouvement (les sublimes courses dans la forêt).
Le début du film est idéal et éblouissant. En un plan séquence, la mère, le père, les frères et la sœur existent au premier regard. Les rythmes différents des personnages se superposent et se croisent, la mère qui court, le frère qui demande le sucre. Le hors champ est appelé à plusieurs reprises, maintenant une tension dans le plan, qui soudain éclate. Jean est mis à la porte, relégué dans un faux hors-champ puisque la porte est vitrée. Voilà le film lancé et résumé, l’histoire, la psychologie n’iront pas beaucoup plus loin, tout est là qui tient le film sous tension : ce fils, ce frère, que l’on voudrait voir disparaître en le mettant à la porte mais qu’on ne pourra jamais ignorer. Pire, dès qu’il ne sera plus au sein du foyer, il deviendra une menace.
Après l’hallucinante séquence de la voiture incendiée, le danger rôde, le temps semble long à l’intérieur : la tragédie grecque se transforme en western, les deux versants de la montagne que Roland Edzard choisit de gravir plutôt que de se promener dans les plaines du drame psychologique ou du fait divers social. La fin du silence s’impose dès lors comme le premier film français le plus puissant et le plus risqué depuis Peau d’homme, cœur de bête d’Hélène Angel avec lequel il partage l’envie d’en découdre avec les aînés et la famille (la famille de l’histoire et la famille de l’Histoire du cinéma).
Le film atteint ses sommets dans l’indécidable de sa fin. Jean ne part pas, il revient à la maison. Le déchaînement final de violence que son retour provoque est absurde là encore. Absurde au regard de ce qu’on a l’habitude de voir au cinéma. Strictement, elle constitue pourtant l’épilogue d’un fait divers rural comme on en lit toutes les semaines dans les journaux régionaux mais son traitement décontenance : refusant l’émotion, refusant même d’en faire une fin ou un coup d’arrêt, une prise de conscience, Roland Edzard livre le plus beau plan de son film : un plan d’ensemble de la mère poursuivant son fils dans la vallée, faisant définitivement flotter son film du côté du mythe et de la grande forme.
(Stagecoach, Mubi)

Une violente querelle éclate dans une maison isolée des Vosges. Le premier jour, Jean, le plus jeune fils de la famille, est expulsé de la maison. Il rejoint un groupe de chasseurs pendant un temps et apprend à tuer. La nuit suivante, la voiture de sa mère est incendiée. Il est tenu pour responsable. Jean disparaît dans la forêt…

Ventes mondiales : Doc&Film International

Distribution France : Equation.

Première mondiale : Quinzaine des Réalisateurs - Festival de Cannes 2011

Prix :

Mention spéciale du Jury, Haifa International Film Festival, 2011.

Prix du Public pour le meilleur film francophone et Prix du Scénario, Mons international Love Film Festival (Belgique), 2012.

Prix du Grand Jury, 2nd international ‘Crime and Punishment’ Film Festival (Istanbul, sept 2012).

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