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BANGKOK NITES 

de KATSUYA TOMITA | Long métrage  | 2016 | Japon, France, Thaïlande, Laos | 183 min | couleur

site web: http://www.bangkok-nites.asia/

Synopsis

Bangkok, mégalopole en perpétuelle expansion. En son cœur, la rue Thaniya, quartier rouge destiné à la clientèle japonaise. Luck en est l’une des reines. Elle subvient à sa famille nombreuse demeurée dans une province du nord-est, près de la frontière laotienne. Un jour, elle retrouve Ozawa, un ancien client et amant qui vivote dans une chambre modeste des bas quartiers. Quand Ozawa doit se rendre au Laos, elle l’accompagne pour le présenter à ses proches et comme pour lui donner une dernière chance. Loin de Bangkok, Ozawa aspire à une vie paisible, mais c'est sans compter sur les cicatrices du colonialisme, des guerres, et celles de Luck.

FICHE ARTISTIQUE

& TECHNIQUE

Réalisation : Katsuya Tomita
Scénario : Toranosuke Aizawa et Katsuya Tomita

Image : Masahiro Mukoyama, Takuma Furuya
Musique : Young-G, Soi48

Producteurs : Atsuko Ohno, Ryohei Tsutsui, Philippe Avril, Apicha Saranchol, Douangmany Soliphanh, Mattie Do

Distribution : Subenja Pongkorn, Katsuya Tomita, Sunun Phuwiset, Chutlpha Promplang, Tanyarat Kongphu, Sarinya Yongsawat

 

Production : Kuzoku Inc. (Japon), Les Films de l'Étranger (France), Trixta (Japon), Bangkok Planning (Thaïlande) et Lao Art Media (Laos)

                         • Première mondiale : Festival de Locarno 2016

                            Compétition internationale : 1er Prix du Jury Junior
                         • London East Asia Film Festival, UK, oct 2016
                         • LEFFEST Lisbon & Estoril Film Festival, Portugal, nov 2016
                         • Brisbane Asia Pacific Film Festival, Australia, nov 2016
                         • Singapore International Film Festival, nov 2016
                         • Festival des 3 Continents, Nantes, France 2016

                         • Prix du Jury, Festival du cinéma japonais contemporain                             Kinotayo 2016, France

                         • Festival International du Film de La Rochelle 2017

                            (Hommage aux films de Tomita)

FESTIVALS

&

PRIX

LIENS

à PROPOS DU FILM

« Le premier plan de Bangkok Nites de Katsuya Tomita, co-écrit avec Toranosuke Aizawa, est une de ces merveilles qu’offre parfois le cinéma : tout un film à-venir, les quasiment trois heures de désordre amoureux et de rage silencieuse, d’affects à fleur de peau et de mépris souverains que la mise en scène va savamment diffuser, déplier, étirer, sont là, condensées en quelques minutes seulement. Des minutes en suspension, pures, encore opaques, mystérieuses, encore vierges. On y voit Luck (Subenja Pongkorn) s’approcher d’une fenêtre. La vue qu’offre cette fenêtre donne sur une vue imprenable sur une ville, urbaine, brouillonne. C’est la nuit et cette ville ne dort pas. Au contraire, c’est une ville qui se révèle la nuit, qui a besoin de la nuit pour se dire ; La nuit cette ville vend ses charmes, et Luck est venu à Bangkok tenter à son tour sa chance, faire une petite fortune possible sur sa beauté. Alors son reflet se superpose à l’image que nous avons de la ville. Luck et Bangkok ne font plus qu’un. Ce n’est pas à proprement parler une fusion, un mariage. C’est plutôt, comme toujours avec Luck, une compétition : ce sera elle ou Bangkok. Si elle gagne, Bangkok lui appartiendra, elle sera la première, les hommes dépenseront des fortunes pour elle, et un bon client, plus accroché qu’un autre, lui offrira un restaurant, donc un passe droit social qui lui permettra de quitter à jamais la prostitution et devenir autre chose qu’une fleur. Si Bangkok gagne, Luck sera une fleur de plus arrachée à sa campagne, une fleur qui fanera rapidement, nuits après nuit, clients après clients, et dont le charme se changera en malédiction. Son visage à elle contre les lumières de la ville. C’est une partie de Go qui n’a qu’un tour, si on perd on ne peut pas réellement revenir et croire gagner. Il faut gagner vite, il faut dominer le jeu tout de suite, il fait sourire et saturer Bangkok de ce seul sourire, de cette seule silhouette, de ce seuls corps, pour qu’à la fin Bangkok, soit l’autre nom de Luck. »

Philippe Azoury – Quatorze chants pour Luck (texte inédit)

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