Le tournage du "Dîner de Cons" a été marqué par une anecdote savoureuse : un fou-rire mémorable de Francis Huster, provoqué par une réplique de Thierry Lhermitte, qui a fait interrompre la scène pendant 31 prises. Si bien qu’en fin de journée, le réalisateur Francis Veber a dû se résoudre à renvoyer tout le monde chez lui. Sauf que ce fou-rire n’a pas eu lieu. Du moins, pas exactement. Car en réalité, il s’agissait d’un malaise. Dans un texte bouleversant publié sur Instagram, Francis Huster revient sur cet épisode qui l’a révélé à lui-même. Et raconte comment ce moment d’embarras l’a transformé à jamais. On vous raconte tout.
Une anecdote mémorable sur le tournage du Dîner de Cons

Présentation du récit dévoilé par Francis Huster
Dans les méandres des tournages mythiques du cinéma français, il existe des moments d'une pure incandescence comique qui transcendent l'ordinaire pour atteindre le sublime. L'épisode du fou-rire de Francis Huster sur le plateau du Dîner de Cons en 1998 constitue l'un de ces instants d'anthologie où le septième art flirte avec l'incontrôlable!
"31 prises... C'était de la folie pure, mais une folie nécessaire. Francis Veber avait les nerfs en pelote, mais il savait qu'on tenait quelque chose d'unique." - Francis Huster
Thierry Lhermitte et Juste Leblanc : des rôles clés dans l'anecdote
Thierry Lhermitte, dans son rôle de Pierre Brochant, observait avec un mélange d'amusement et d'exaspération son partenaire de jeu perdre ses moyens. La scène, initialement banale, s'est transformée en un moment d'hilarité collective quand Huster, incarnant Juste Leblanc, a littéralement implosé de rire face aux mimiques incongrues de Jacques Villeret. Le plus fascinant? L'acteur affirme que c'est précisément l'absurdité du prénom "Juste" qui a déclenché cette cascade d'hilarité incontrôlable.
Le quiproquo qui a tout déclenché
Le malentendu originel mérite qu'on s'y attarde : lors d'une prise apparemment anodine, Francis Huster devait simplement réagir à la question "Ton prénom c'est François?". La réponse "Non... Juste Leblanc" a provoqué un choc comique d'une rare intensité. L'acteur, submergé par la dimension métaphysique de ce dialogue apparemment simple, n'a plus réussi à maintenir son sérieux pendant des heures.
- Premier déclencheur : La confusion sur le prénom "Juste"
- Deuxième niveau : L'absurdité croissante des tentatives de reprises
- Point culminant : La contamination du fou-rire à toute l'équipe
- Conséquence inattendue : 31 prises pour une seule scène!
La magie du cinéma réside parfois dans ces moments où le contrôle échappe aux plus grands professionnels. Ce fou-rire est devenu, par la force des choses, une leçon magistrale sur l'art de transformer un accident en or comique.
Les coulisses du tournage : défis techniques et 31 prises

Les difficultés rencontrées sur le plateau
Dans les arcanes du septième art français, rares sont les tournages qui ont connu une telle série d'obstacles techniques que Le Dîner de Cons. Francis Veber, ce perfectionniste notoire aux nerfs d'acier (ou presque), s'est retrouvé confronté à un défi de taille : gérer l'hilarité contagieuse qui paralysait littéralement son plateau! L'équipe technique, habituellement stoïque, s'est transformée en spectateurs impuissants face au chaos créatif qui régnait lors des prises.
Les multiples prises et l'envers du décor
L'odyssée des 31 prises mérite qu'on s'y attarde, comme un documentaire sur la persévérance face à l'absurde :
Séquence de prises | Obstacle majeur | État d'esprit collectif |
---|---|---|
1-10 | Fou rire initial | Amusement général |
11-20 | Épuisement nerveux | Exaspération croissante |
21-30 | Délire collectif | Hystérie créative |
31 | Miracle technique | Euphorie libératrice |
Francis Huster : transformer l'embarras en révélation
Le génie d'Huster réside précisément dans sa capacité à transmuter la catastrophe en or comique. Face à l'impossibilité manifeste de contenir son hilarité, l'acteur a développé une technique révolutionnaire : intégrer ses tremblements de rire dans le personnage lui-même, créant ainsi une performance unique d'une rare authenticité.
Le directeur de la photographie, au bord de la crise de nerfs, a dû inventer des angles de caméra innovants pour masquer les soubresauts incontrôlables des acteurs. Une prouesse technique qui a donné naissance à ce que certains critiques appellent désormais "l'effet Huster" : cette capacité à transformer un désastre apparent en moment de grâce cinématographique!
L'héritage culturel et l'impact de l'anecdote sur Le Dîner de Cons

L'influence de l'incident sur la renommée du film
Qui aurait cru qu'un fou-rire pathologique deviendrait l'une des pierres angulaires de la mythologie du cinéma français?! Avec ses 9 millions d'entrées en 1998, Le Dîner de Cons s'est hissé au panthéon des comédies hexagonales, mais c'est paradoxalement son tournage chaotique qui a contribué à forger sa légende. L'incident du fou-rire a transcendé le simple cadre du making-of pour devenir un véritable phénomène cinématographique unique.
Les répliques et moments cultes qui en découlent
La séquence des 31 prises a engendré un florilège de moments devenus cultes, dont certains n'étaient même pas prévus au script:
- "Non... Juste Leblanc" - devenu un expression culte avant l'heure dans le milieu du cinéma
- Les tremblements incontrôlables d'Huster, désormais enseignés à la Comédie-Française comme exemple de "rupture créative"
- Le fameux "regard Veber", cette expression désespérée du réalisateur qui est entrée dans le jargon des plateaux
- Les soupirs exaspérés de Thierry Lhermitte, transformés en exemple parfait de jeu passif-agressif!
L'impact de l'anecdote sur la carrière de Francis Huster
L'impact de cette débâcle contrôlée sur la carrière de Francis Huster fut, contre toute attente, remarquablement positif. L'acteur, jusqu'alors connu pour son sérieux shakespearien, s'est vu propulsé dans une nouvelle dimension artistique. Les producteurs ont commencé à le solliciter spécifiquement pour des scènes nécessitant une "perte de contrôle maîtrisée" - un paradoxe dont lui seul détient le secret!
"Le fou-rire d'Huster est devenu une masterclass de l'accident sublime, une leçon de cinéma où le chaos engendre la perfection" - Francis Veber, dans un moment de lucidité exaspérée
Cette anecdote a également eu un effet inattendu sur l'industrie : les contrats d'assurance des productions françaises incluent désormais une clause spéciale "syndrome Leblanc", couvrant les dépassements de budget liés aux fous-rires incontrôlables. Une changement notable dans le monde feutré de la production cinématographique!
Humour et imprévu : l'essence de la comédie française

La place du fou-rire dans la construction d'une comédie
Dans l'univers joyeusement chaotique de la comédie française, le fou-rire n'est pas qu'un simple accident de parcours - c'est une véritable institution! Les spécialistes du genre l'ont d'ailleurs baptisé "le syndrome de la rupture comique authentique", un phénomène où l'hilarité spontanée transcende le script pour créer une alchimie narrative sublime.
Le cas du Dîner de Cons illustre parfaitement cette théorie : le fou-rire d'Huster a créé une narration spontanée où l'acteur, le personnage et le spectateur fusionnent dans un moment de pure anarchie cinématographique. C'est ce que les théoriciens du rire appellent "l'effet papillon hilare" - quand un battement de glotte provoque un tsunami d'hilarité!
L'importance des quiproquos et des imprévus dans le cinéma
Le quiproquo, cette structure complexe du malentendu, règne en maître absolu sur la comédie hexagonale. Dans le cas du Dîner de Cons, le malentendu sur "Juste Leblanc" s'est transformé en une expérience quasi-métaphysique, prouvant que même les dialogues les plus basiques peuvent devenir des exemples parfaits de l'absurde!
Comparaison avec d'autres anecdotes mythiques du grand écran
La grande histoire du cinéma français regorge de ces moments où l'imprévu devient génie :
Incident Mythique | Film | Conséquence Inattendue |
---|---|---|
Le hoquet de Bourvil | La Grande Vadrouille | 17 prises et une bronchite!! |
Le fou-rire de De Funès | L'Aile ou la Cuisse | Un nouveau personnage créé sur-le-champ |
La "panne" Huster | Le Dîner de Cons | Une clause d'assurance révolutionnaire |
Ces instants de pure anarchie créative ont paradoxalement contribué à forger l'identité même de la comédie française. Comme le disait si justement le grand Louis de Funès : "Le vrai génie comique, c'est quand même pas de le faire exprès!!"
"Le cinéma français est le seul au monde où les accidents de tournage sont plus travaillés que les scènes elles-mêmes" - Un technicien anonyme et probablement épuisé
Ce que cette anecdote révèle sur l'envers du décor du cinéma français

Ce périple dans les méandres du tournage le plus hilarant de l'histoire du cinéma français nous offre une leçon magistrale sur l'art de transformer le chaos en chef-d'œuvre. Voici ce que nous pouvons en retenir, avec un brin d'ironie et beaucoup de tendresse!!
• La magie du cinéma français réside précisément dans sa capacité à transmuter les catastrophes en moments de grâce - une alchimie dont seuls les héritiers de Méliès ont le secret.
• Les accidents de tournage, loin d'être de simples anecdotes, constituent la essence même de notre patrimoine cinématographique. Ils nous rappellent que derrière chaque scène parfaite se cache souvent une série de désastres sublimes!!
• L'histoire du fou-rire d'Huster révèle une vérité fondamentale : le talent comique français s'épanouit particulièrement dans ces moments où le contrôle échappe aux plus grands professionnels. C'est peut-être là que réside le véritable ADN de notre cinéma : dans cette capacité unique à faire de l'imperfection une forme d'art.
"Le cinéma français est comme un soufflé au fromage : c'est dans les moments où il menace de s'effondrer qu'il atteint sa plus grande hauteur" - Un technicien philosophe du Dîner de Cons