En mai 1982, Steven Spielberg lançait sur les écrans un film qui allait changer l’Histoire du cinéma à jamais. Ce film, c’est E.T., qui deviendra en quelques mois le plus gros succès mondial de tous les temps (avant d’être détrôné par Jurassic Park en 1993). Mais saviez-vous qu’une suite avait bien failli voir le jour ? C’est ce qu’a révélé Spielberg lui-même, dans une interview diffusée en 2022. Le cinéaste y raconte comment, quelques jours après la sortie du film, il s’est attelé à l’écriture d’un scénario inédit, intitulé E.T. II: Nocturnal Fears. Un projet qui ne verra finalement jamais le jour, le réalisateur ayant pris une décision radicale pour des raisons aussi inattendues que fascinantes. On vous raconte cette histoire hallucinante — et ce qu’elle dit du génie de Spielberg. Préparez-vous à en apprendre encore plus sur l’un des plus grands films de tous les temps.
Les révélations de Spielberg sur la suite d'E.T.
Steven Spielberg brise le silence après des décennies
Invité lors du récent TCM Classic Film Festival à New York, Steven Spielberg a enfin levé le voile sur son refus catégorique d'une suite à E.T. l'extra-terrestre. Le cinéaste, connu pour être un véritable gardien de la pureté artistique, a expliqué qu'il avait exploré un temps cette idée, avant de constater qu'elle ne rendrait pas justice à la magie du film original. "Je voulais protéger l'innocence et l'émotion brute du premier film", a-t-il confié. Une déclaration qui résonne comme un rappel que parfois, dire non est l'acte le plus courageux en matière de création.
"J'avais une responsabilité envers les spectateurs et envers moi-même : ne pas transformer cette œuvre en produit commercial" - Steven Spielberg.
En coulisses, Spielberg aurait même bataillé pour obtenir des droits dits "de gel" sur ses futurs projets afin d'éviter toute exploitation non souhaitée par les studios avides de profit.

Le scénario abandonné : Une suite avortée
Et si E.T. était revenu ? Une suite avait été envisagée sous le titre provisoire E.T. II: Nocturnal Fears. Mais attention, ce concept initial flirtait dangereusement avec le grotesque :
- Elliott et sa famille auraient été kidnappés par des extraterrestres malveillants.
- E.T., devenu presque un super-héros intergalactique, serait revenu pour les sauver.
- Une ambiance sombre et oppressante aurait remplacé la chaleur lumineuse du premier opus.
Heureusement, Spielberg a vite compris que ce projet risquait de ternir l'héritage du film original. Imaginez E.T., cet adorable extraterrestre, se transformant en justicier cosmique... Non merci !
Drew Barrymore et les autres : Les réactions des acteurs d'E.T.
Drew Barrymore, éternelle Gertie dans nos cœurs, s'est exprimée récemment sur cette suite avortée lors de son propre talk-show. Elle partage la conviction de Spielberg : "E.T. est parfait tel quel." Selon elle, revisiter cet univers aurait été une erreur monumentale. Elle évoque également avec émotion combien ce film a marqué sa propre enfance et celle de millions de spectateurs.
Les autres acteurs principaux ont également salué la décision de Spielberg, pointant le danger des suites inutiles qui diluent souvent l'essence des chefs-d'œuvre originaux.
Steven Spielberg : Gardien de la pureté artistique
E.T. : Un chef-d'œuvre intemporel
E.T. l'extra-terrestre, sorti en 1982, n'est pas simplement un film ; c'est une expérience émotionnelle qui transcende les générations. Comment Spielberg a-t-il réussi cet exploit ? Tout commence par une narration à la fois universelle et profondément personnelle. L'histoire d'amitié entre un garçon solitaire et une créature venue d'ailleurs touche à des thèmes universels comme la perte, l'acceptation et l'amour inconditionnel.
Mais ce qui élève E.T. au rang de chef-d'œuvre, c'est sa bande originale magistrale signée John Williams. Qui pourrait oublier ces notes qui semblent littéralement faire décoller le vélo d'Elliott ? Cette musique, combinée aux scènes emblématiques du film, crée une alchimie rare où chaque moment semble gravé dans la mémoire collective.
Et parlons de l'impact émotionnel : Spielberg capte avec une précision déconcertante les émotions de l'enfance, cette capacité à croire sans réserve. C'est peut-être pour cela que E.T. continue de résonner si fort aujourd'hui.
⭐⭐⭐⭐⭐ : Un chef-d'œuvre indéniable qui défie le temps.
Les pressions des studios : Spielberg contre Hollywood
Hollywood, ce royaume où les choix artistiques sont souvent dictés par les dollars. Après le succès colossal de E.T., les studios ont immédiatement flairé l'opportunité juteuse d'une suite. Mais Steven Spielberg n'était pas prêt à sacrifier son œuvre sur l'autel de la commercialisation.
Les studios ont insisté, proposant même des concepts douteux comme une exploration de la planète natale d'E.T., mais Spielberg a tenu bon. Il savait que céder aurait dilué la magie du film original.
Dire non : Un acte de création
Dire non à une suite n'est pas seulement une décision commerciale ; c'est un acte artistique courageux. En refusant obstinément de produire E.T. II, Spielberg a envoyé un message clair : certaines histoires doivent rester uniques pour préserver leur impact.
D'autres réalisateurs ont suivi cet exemple audacieux. Pensons à Christopher Nolan avec sa trilogie The Dark Knight ou encore James Cameron qui a attendu plus d'une décennie avant de développer Avatar 2. Dans tous ces cas, dire non était synonyme de respect envers le public et envers l'art lui-même.
Les coulisses d'Hollywood : E.T. et au-delà
Protéger les droits d'E.T. : Les batailles juridiques
Steven Spielberg n'est pas seulement un cinéaste exceptionnel ; il est également un stratège redoutable lorsqu'il s'agit de protéger ses œuvres. Saviez-vous qu'il a dû batailler contre des entreprises comme Vivendi, bien décidées à exploiter la franchise E.T. à outrance ? L'une des anecdotes les plus marquantes concerne une tentative de Vivendi dans les années 90 d'acquérir des droits secondaires pour produire une série animée dérivée. Spielberg, fidèle à sa vision artistique, a utilisé des clauses contractuelles complexes pour empêcher cette exploitation commerciale non autorisée.
"Je n'avais pas ce qu'on appelle 'le gel', mais j'ai appris à me battre pour préserver l'intégrité de mes créations", a-t-il expliqué lors d'une interview récente.
Grâce à ces efforts acharnés, E.T. reste une œuvre intacte, libre des griffes commerciales qui auraient pu diluer son essence.
L'influence d'E.T. sur la culture pop moderne
E.T., avec son doigt lumineux et son cri déchirant "Elliott", a marqué des générations entières et continue d'influencer la culture pop contemporaine. La série Netflix Stranger Things, par exemple, emprunte directement l'esthétique et les thèmes du film, avec ses enfants courageux parcourant des rues suburbaines sur leurs vélos.
Voici quelques références majeures dans la culture moderne :
Œuvre | Référence à E.T. |
---|---|
Stranger Things | Vélo volant et ambiance années 80 |
Les Simpson | Parodie de scènes emblématiques |
Ready Player One | Apparition d'E.T. dans l'Oasis |
Publicité Xfinity (2019) | Retour fictif d'E.T. chez Elliott |
Ces exemples montrent comment le film transcende les époques, devenant une pierre angulaire de la narration cinématographique.
Spielberg et les suites controversées : Les autres films épargnés
Si E.T. est resté unique, ce n'est pas un cas isolé dans la carrière de Spielberg. Prenons Rencontres du Troisième Type (1977), un autre chef-d'œuvre extraterrestre dont le réalisateur a refusé toute suite malgré le succès phénoménal du film original.
Un autre exemple notable est A.I. Intelligence Artificielle (2001). Ce projet ambitieux, initialement développé par Stanley Kubrick avant que Spielberg ne le reprenne, aurait pu donner lieu à une franchise lucrative explorant davantage l'univers dystopique du film. Pourtant, Spielberg s'est abstenu, préférant laisser l'œuvre parler par elle-même.
Ces choix soulignent une constante chez le réalisateur : son refus catégorique de céder aux sirènes hollywoodiennes qui privilégient souvent la rentabilité au détriment de l'intégrité artistique.
Un héritage intact : Pourquoi E.T. reste un trésor cinématographique
Une leçon de courage artistique
Steven Spielberg, en refusant obstinément une suite à E.T., a offert à l’industrie cinématographique une véritable leçon de courage artistique. À une époque où Hollywood ne jure que par les franchises et les suites lucratives, il a osé dire non. Pourquoi ? Parce qu’il croyait fermement que certaines histoires doivent rester uniques pour préserver leur magie. Spielberg lui-même a déclaré que E.T. représentait une part profondément personnelle de sa vie, une œuvre qu'il voulait protéger de l'érosion commerciale. En refusant de céder aux sirènes des bénéfices faciles, il a prouvé qu’un créateur peut – et doit – défendre l’intégrité de son art contre vents et marées.
"E.T. m'a donné le courage de raconter une histoire personnelle sans me ridiculiser." — Steven Spielberg
Une icône intemporelle du cinéma
Depuis sa sortie en 1982, E.T. n’a cessé de captiver des générations entières. Avec son mélange unique d’innocence enfantine et d’émotions universelles, ce film transcende les époques et continue d’être un repère indélébile dans la mémoire collective. Qui peut oublier la scène du vélo volant devant la lune ? Ou encore cet adieu déchirant entre Elliott et E.T., qui semble toujours trouver un écho dans nos propres expériences émotionnelles ? Plus qu'un simple film, E.T. est devenu un symbole universel de l’amour et de la perte, des thèmes aussi puissants aujourd’hui qu’ils l’étaient il y a quatre décennies.
Et vous, qu'auriez-vous pensé d'une suite d'E.T. ?
Auriez-vous voulu voir E.T. revenir pour sauver Elliott dans une mission intergalactique ? Ou pensez-vous comme Spielberg que certaines œuvres sont parfaites telles qu’elles sont ? La question reste ouverte...